Lecture à Voix Haute « Stabat Mater Furiosa »
Dimanche 31 mai à 17h à la salle de la mairie de Montesquiou

De Jean- Pierre Siméon
Par Françoise Delile - Manière
Un texte : « Stabat Mater Furiosa »


Une femme, une voix, une rage pour dénoncer un fléau : la guerre.

Comment parler de la guerre sans que les mots ricochent contre des vérités mille fois entendues, mille fois condamnées ? Comment s’affranchir des discours démagogiques ? C’est à la lumière de la raison et par la grâce de la poésie que Jean-Pierre Siméon nous livre une parole ample, une invective brute, sans complaisance et sans concession.


Un auteur :  Jean- Pierre Siméon

Poète, romancier, dramaturge, critique, Jean-Pierre Siméon participe au comité de rédaction de plusieurs journaux et revues littéraires. Son œuvre poétique lui a valu de nombreux prix. Fondateur du festival « Les Langagières » de Reims, il est désormais poète associé au TNP de Villeurbanne et assure la direction artistique du Printemps des Poètes.


Une comédienne : Françoise Delile -Manière

Françoise Delile - Manière a débuté dans les arts de la scène en 1967. Au fil des ans et des créations, elle a abordé tant les textes du répertoire que les auteurs dramatiques contemporains et les textes littéraires ou poétiques. On peut la voir actuellement dans « Inconnu à cette adresse » de Katherine Kressman Taylor. En 2009, elle interprètera « Médée » de Sénèque.


Un spectacle théâtral : « Femmes debout »

Le « Stabat Mater Furiosa » constitue la 2ième partie du spectacle « Femme Debout », où il fait suite à la pièce du dramaturge roumain Matei Visniec « Du sexe de la femme comme champ de bataille dans la guerre de Bosnie ». Une coproduction du Théâtre du Matin et du Théâtre de la Bulle pour le Pari Tarbes en Scène dans une mise en scène de Mercédes Tormo.


A propos du « Stabat Mater Furiosa »

« Je rêve d'un texte qui règle son compte à l'homme de guerre, cet éternel masculin. Parole d'une femme, libérée autant qu'il se peut du dolorisme que lui assignent des conventions millénaires, parole dressée en invective brutale et sans rémission face au meurtre perpétuel. Stabat mater Furiosa, donc; et non point Dolorosa... A d'autres le pathétique qui s'accommode de la fatalité. Je veux une parole comme l'effet d'une conscience excédée, noir précipité du malheur, de la raison et de la colère. Non pas un cri qui comble le silenœ sur les ruines mais qui accuse le vide. Seul l'excès d'une conscience à bout d'elle-même est à la mesure de ce défaut d'humanité qui depuis l'aube des temps donne lieu et emploi à la mâle ivresse de la tuerie. Je rêve d'une parole dont on ne se remet pas, non en raison de sa violence mais parce qu'elle porte en elle une évidence sans réplique. » Jean - Pierre Siméon